Samuel Green

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Good Lord ! J'ai bien cru ne jamais arriver à temps ! C'est de plus en plus compliqué le circulation à Saint-Étienne... Depuis que j'ai installé ici, le ville n'a pas arrêté de grandir. Il y a toujours plus de gens et de chevals !

Le quiétude de la mer manque... Well, let's go pour quatre heures de train... Oh it's raining cats and dogs ! Heureusement que je n'ai pas pris les places en impérial ! Comment ils disent déjà ici ?

Ah oui « il pleut comme une vache qui urine », enfin quelque chose comme ça. J'aime bien quand il pleut. Ça change de ce chaleur étouffante qu'il y a des fois.



Well well well, pourquoi le train ne part pas ? Si je suis en retard à mon rendez-vous à Lyon ça n'est pas très sérieux. Si je suis en retard, le banquier va croire que je vais rembourser mon crédit en retard aussi et ce sera fini !

Et avec mon mauvais français de britannique ça va être le catastrophe, comme avec ce petite géomètre énervé de le mine qui était impossible... Such a yob ! Ah !!!! Voilà il démarre enfin !


Oh ! Elle est pas très bien ce dame. Je devine qu'elle a une panic attack. A chaque fois que je prends le train, il y a quelqu'un qui a une panic attack ! Le vitesse quand on n'a pas l'habitude, ça peut être effrayant, c'est vrai.


C'est Maggie qui était toujours effrayée. Sweet Maggie... Quand elle prenait le train ou le bateau c’était toujours dramatique. Je crus qu'elle ne pourrait pas supporter le voyage de l'Angleterre jusque ici.

D'ailleurs je ne sais où est ce joli chapeau que j'avais acheté pour la féliciter du son courage. Un chapeau en ? God sake, « silk », what's the french word ? Ah oui « soie » ! un joli chapeau tout en soie !

Elle était si heureuse... C'est comme ce eustache que Mme Peyret-Neyron avait offert à moi, depuis plusieurs jours, je ne peux le trouver... Forgetful I am...



Portrait de madame Ranchon

PORTRAIT DE MADAME RANCHON


Portrait de madame Ranchon
Georges ROUGET (1783-1869), vers 1830
Saint-Étienne, musée d’Art et d’Industrie, inv. 43.4.401

Le major Ranchon est né et mort à Saint-Étienne mais le couple vit à Paris. La magnifique capote à rubans, le col en dentelle et la lourde chaîne d'or révèlent le luxe d'une bourgeoisie parisienne émergente. Ce goût ostentatoire contraste fortement avec les mœurs simples de la bourgeoisie stéphanoise. Même dans les familles très aisées, comme chez les maîtres de forges ou les rubaniers, on vit modestement.


Oh mais pourquoi elle me regarde ce petite fille ? Des fois j'ai le impression que c'est écrit sur ma tête « I' M NOT FRENCH », « I 'M A FOREIGNER ». Quoique.... Ahhhh ! Je compris ! Elle regarde mon épingle à cravate !



Epingle à cravate

EPINGLE À CRAVATE


Epingle à cravate
Jean-Claude Tissot (1826-1889)
Saint-Étienne, musée d’Art et d’Industrie, inv. 2008.0.1216

Tissot naît dans une famille d'armuriers et de graveurs sur armes. Très bon dessinateur, il part à Paris et débute une carrière de graveur sur armes et d'orfèvre pour des maisons comme Boucheron. C’est notamment un brillant incrusteur d’or sur acier. Engagé dans le parti républicain, Tissot se bat sur les barricades en 1848 et est l'un des 6 survivants de la bataille du 4 décembre où meurent 60 républicains. C'est un homme droit et modeste qui ne se remet pas de la fin de la Deuxième République pour laquelle il s'est battu.



Look petite fille, ce épingle à cravate c'est mon porte bonheur. Elle est belle n'est-il pas ? J'ai commandé à Paris. Elle est fait en or et en acier. L'acier c'est pour symboliser ma compagnie,

car je suis maître de forge et l'or c'est pour expecter qu'elle rapporte des sous. Et here, ces décors en or, c'est pour me rappeler ma chère Angleterre, c'est les chevals du Parthénon à le British museum.... Oh bah...

Pourquoi est-elle pleurante ce petite fille, elle a une panic attack ou quoi ! Pfff la France est compliquée...

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Je ne jamais serais venu si je n'avais pas reçu ce maudite lettre, pour sûr... Elle est arrivée plusieurs semaines après que papa est mort. Ce bon vieux James Jackson qui exprimait ses condoléances.

James The Hothead comme papa avait l'habitude de l'appeler. Vrai qu'il fallait pas avoir froid à l'oeil de venir dans la France du petit fou de Napoléon, damn dictator that lad !



Pourtant... Le vieux Jackson n'avait pas hésité de partir quand la France était cherchante de gens qualifiés pour construire des aciéries. Papa parlait à propos de ça tout le temps, il ne pouvait pas croire ça. « The Hothead a frenchman ! ».

Papa était un typique produit de Grande-Bretagne, il a essayé de retenir Jackson, mais financièrement, The Hothead ne pouvait plus. Trop de maître de forge dans Birmingham, pas assez de commandes en acier, no choice.



Jackson parti, papa et lui jamais ne se sont parlés à nouveau et James est devenu « The Hothead traitor ». But, absent, Jackson était plus présent que avant. Il hauntait chaque conversation du mon vieux père et, jeune garçon, je commençais à détester France.

Mais grandissant j'ai compris. The Hothead était pas un traître de la mère-patrie, il était un traître à la amitié, papa avait perdu un frère et il ne pouvait pas pardonner.



Dans sa longue lettre, the Hothead était secoué. Papa toujours était dans son esprit. Il s'excusait pour son départ, en même temps qu'il expliquait qu'il était nécessaire pour le futur de ses fils,

il racontait comment il apprit à les français la technique de l'acier fondu au creuset et comment le perte de sa femme était terrible.



Creuset

CREUSET


Creuset
ANONYME, 19e siècle
Saint-Étienne, Couriot-Musée de la mine, inv. SN

En matière d'acier, l'Angleterre est à la pointe de la modernité. La demande toujours plus forte d'aciers fins anglais, seuls à même de permettre la réalisation d'outils de coupe, de limes, de pièces mécaniques ou de pièces d'armes, fait monter leurs prix. L’État envoie des ingénieurs observer les procédés anglais et débaucher maîtres de forge et ouvriers afin de ne plus dépendre de l'acier anglais ou suédois.
C’est dans un creuset que le fer est chauffé par de la houille pour, sous l’action du carbone, se transformer en acier fin.

AIDER JAMES THE HOTHEAD


Aider James à verser l'acier fondu au creuset dans la lingotière

AIDER JAMES À COULER L'ACIER


Faites glisser l'acier fondu vers le bas

MERCI !


Vous avez coulé l'acier fondu au creuset. James the hothead a enseigné son savoir-faire aux stéphanois.



Ensuite, il y avait son dernier paragraphe et ce proposition  : « Son, I know your father's buisness were going badly, I suggest you to sell everything and come here, to Saint-Étienne.

I will help you, there is plently to do here. In England, everything is already done. »



And here I am, maître de forge moi aussi, veuf moi aussi, tandis que Jackson est enterré en Angleterre. Par chance il y avait ses fils et surtout les Peyret-Neyron. Si ils avaient pas été ici, je ne sais comment j'aurais poursuivi.

Lui c'est une artiste, ses dessins sont tellement délicats... Toutes les choses que je connais de ce langue et ce pays je le dois à lui. Et elle... A force of nature ce femme ! Une vraie businesswoman !

Elle est celle qui a trouvé une nanny pour mon dernier enfant, mon petit James, comme Jackson. Et, sans eux, je n'avais jamais rencontré Juliette.


Juliette est un soleil. Quand elle rit, le monde entier illumine. Elle est si gaie et légère, comme un petit oiseau apportant la printemps. Moi... moi je nécessitais sa lumière, j'étais comme un mineur, perdu sous le sol, perdu dans la nuit.



Maggie, elle, n'était pas un soleil. Elle était pas joyeuse, pas sucrée. Mais elle était si intense. J'avais la impression elle pouvait attraper mes plus secrètes pensées, comprendre mes plus cachés sentiments.

Quand elle parta donnant naissance de notre second enfant, tout ce que j'étais disparut. Ma jeunesse parta avec elle, dans ce lit. C'était juste après que nous sommes arrivés à Saint-Étienne et j'ai haï ce ville avec toute ma puissance.

J'ai détesté enterrer elle ici, dans ce pays de « papists » as she said.



Maggie portait avec elle sa bible anglicane partout. Elle expliquait à moi que c'était son vrai boussole, que la parole de Dieu était le meilleur façon pour jamais être perdu. Aujourd'hui, c'est moi celui qui ne peut pas sortir dehors sans ce livre.

Je nécessite de les sentir près de moi, avec moi, Maggie, Angleterre, papa, tout ce vie qui n'est plus mienne maintenant, ce vie qui s'est attachée dedans ces pages... Sans ce bible je serais apeuré de perdre le mémoire.



The Holy Bible with evangelical commentary

THE HOLY BIBLE


The Holy Bible with evangelical commentary
Londres, 1811
Coll. Association Iguerande

En 1827, les communautés protestantes, installées dans le sillage des maîtres de forges, obtiennent l'ouverture d'un lieu de culte rue de la République. Jackson, Holtzer et Dorian soutiennent la construction d'un temple, inauguré en 1860. Ce n'est qu'en 1851 qu'est citée dans les sources la première communauté juive.
Le pays est essentiellement catholique et les fondements d’églises sont nombreux pour accueillir des populations venues des campagnes environnantes.



Ah ! Ici nous voilà ! Proches de Génilac. Peut-être à ce moment elle regarde le train, la ancienne nourrice de James... Une gentille fille, beaucoup différente de la nanny de Scott et Claude. So dirty this one... Mes pauvres enfants...

J’espère je ne pas leur laisser autant de dettes que papa avait laissé à moi... Je ne suis pas inquiet pour Ann, elle sera mariée bientôt. Mais Scott, Claude et James, le temps viendra ils reprendront la compagnie, ils devront faire elle fonctionner...


D'ailleurs.. Where... où est this bloody paper, ai-je oublié ? Non, là il est ! Sans ce action ma demande de prêt est terminée. Anyway... Est-ce utile... Investir constantly... Dans l'acier, dans le mine et pourquoi pas le ruban bientôt ?

Construire des nouveaux fourneaux, c'est beaucoup d'argent à trouver, beaucoup des risques à prendre, beaucoup de l'énergie à dépenser mais la vie est si courte, n'est-il pas ?



Action de 1500 francs de la Compagnie des mines de fer de Saint-Étienne

ACTION


Action de 1500 francs de la Compagnie des mines de fer de Saint-Étienne
1826
Saint-Étienne, Couriot-Musée de la mine, inv. SN

Investir dans la mine, l'acier ou le chemin de fer nécessite des capitaux énormes dont les rendements ne sont pas assurés. Les investisseurs sont essentiellement parisiens et lyonnais, ayant l'habitude des montages complexes et des retours sur investissement lointains.
Les capitaux sont aussi nécessaires pour acheter des machines dans les industries traditionnelles comme la rubanerie. Le cercle familial ne suffit plus devant les coûts d'investissement et les banques ne prêtent pas toujours.
Les ingénieurs "capitaines d'industrie" ne font pas toujours fortune et les pages d'annonces légales des journaux sont remplies des faillites de ceux qui sont venus tenter leur chance à Saint-Étienne.


Et puis : « experience always wins the day » : les vieux techniques sont les meilleurs. Mais il y a mes garçons... Je ne sais quoi je dois faire...


God... J’ai l’impression d’avoir 100 ans... Je n’en suis pas loin d’ailleurs ! Je suis tout de même arrière-grand-père ! Samuel, stop it now ! Ce petit Samuel, quelle énergie ! Il faut toujours le surveiller, mais je l’aime tant,

je suis tellement heureux qu’il porte mon nom. Il est vif comme sa feu arrière-grand-mère Juliette... Non... comme son arrière-grand-mère Maggie ? Non... Wait, Samuel c’est le petit-fils de Claude ? de Scott ?

Damn ma mémoire me joue encore d’horribles tours... Ah mes chers enfants, si je ne les avais pas eus je ne sais pas ce que j’aurais fait. La vie m’aura réservé bien des épreuves...


Je me rappelle la fois où je suis allé demander ce prêt à Lyon. Le banquier était gentil comme tout. S’il avait su le cadeau empoisonné qu’il me faisait en me donnant cet argent... Moins d’un an plus tard,

la Compagnie des mines de la Loire faisait ce qu’elle voulait avec le prix du charbon. Je n’arrivais plus à produire. J’ai bien cru que c’était terminé... Et puis l’État français est intervenu et les prix ont baissé. Drôle d'his­toire d’amour

que j’entretiens avec la France ! Il m'aura fallu 40 ans pour maîtriser cette langue capricieuse. Et me voilà de re­tour en Angleterre... Non... Je n’ai pas pris de bateau... Je suis en France ? Et qui est ce petit garçon qui court partout ?

Samuel Green


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My god, ce bateau me fait un terrible seasick... Quand la Manche est colère, ce n’est pas un blague. Tout ça pour visiter un client... Well, pas que... Quand je pense, j’ai vraiment eu chance.

Heureusement que ce petite banquier lyonnais supportait pas les étrangers, sinon il aurait prêté ce argent... Moins de un an après ma refusée demande de prêt...

Bim, la Compagnie des mines de la Loire rachetait chaque puits et à cause de le monopole, le prix du charbon volait ! Impossible de rester avec ce type de coûts et un nouvel investisse­ment sur les mains.


Je admets que le père de Juliette avait juste. C’est lui qui conseilla à moi de vendre la aciérie. And here we are Scott et moi, négociants, attendant que les deux autres fils à moi achèvent leur internat. Il a le acuité des affaires mon Scott !

Ensemble, nous vendons des faux dans France, Russie et dans Grande-Bretagne of course. Et j’ai à dire que je suis très heureux parce que grâce à ça, je vais voir ma tendre Ann à nou­veau. Je ne peux pas attendre !

Sa dernière lettre annonçait une excellent nouvelle : je suis un grand-père ! So, un petit-fils vaut bien un terrible seasick !

Samuel Green


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