Collection Armes

Armes
Reflet de la si spécifique histoire armurière stéphanoise, creuset où se sont de tout temps mêlées armes blanches, à feu, de chasse et de guerre, la collection du musée constitue une référence incontournable pour les techniciens spécialistes comme pour les amateurs d’œuvres d'art.

Une collection d’armes d’importance internationale 

Oudinot de ReggioDu Moyen-Age au XXIe siècle, cet ensemble est le reflet direct de la production artisanale et manufacturière stéphanoise, tout en présentant également des armes provenant d’autres fabriques, françaises et étrangères.

En demande d'une vitrine, les armuriers obtiennent en 1851, de par leur ancienneté et leur savoir-faire, des subsides de la ville pour la constitution d'une première collection d'armes. L'arquebusier Christophe Jalabert en deviendra le premier conservateur, il rachètera une partie de la collection du Maréchal d'Empire Oudinot de Reggio.

2800 armes et armures, des pièces détachées (platines, chiens, canons de fusil), de nombreuses séries de systèmes, de pièces de gravure et de décoration, de nombreux brevets, forment bientôt la partie principale du fonds. Les productions modernes y figurent en bonne place, grâce à l’implication constante des entreprises dans la vie du musée. Une politique d’acquisition menée par la Ville avec l’aide du FRAM Rhône-Alpes a complété depuis ces richesses.

 

Anciennes salles expos armesAnciennes salles expos armes

De 1970 à 1990, avec le recul de la chasse, la fin des marchés coloniaux, les crises économiques et une concurrence grandissante, l'armurerie stéphanoise a subit de grands replis. La fermeture de fleurons tels Manufrance, Darne, Berthon et la disparition de nombreux artisans ont engagé le musée dans une collecte plus ethnographique de machines, fonds, ateliers, témoignages et documentations techniques, à même de lui permettre la conservation et la restitution des conditions de production de l'arme de chasse au cours du temps.

La fermeture de la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne au tournant des années 2000 a engagé le musée dans une démarche de conservation, de collecte et d'étude du fabuleux patrimoine de ce pilier de la Défense Nationale.

réserve arme

Le musée a obtenu le dépôt, par le Musée de l’Armée de Paris, de 2350 armes réglementaires issues de la collection de la Manufacture nationale d’Armes de Saint-Etienne, donnant à ses collections une dimension toute nouvelle. Des essais aux modèles codifiant la production en série, toute l’histoire de l’armement léger français est représentée, en vis-à-vis des modèles concurrents étrangers. 

 

 

 

Un conservatoire de la culture technique et industrielle

Les collections se complètent par un fonds documentaire –ouvrages, archives et revues - incluant aussi des reportages filmés, les productions multimédia réalisées à la réouverture du musée rénové en 2001. La mémoire orale fait l’objet d’une attention soutenue. Surtout un certain nombre de bibliothèques d’écoles professionnelles et d’entreprises sont collectées comme partie intégrante des collections.

Le musée poursuit, au côté des artisans et des entreprises armurières existantes, son travail de collecte et de mise en lumière de cette activité si spécifique à Saint-Etienne, siège du seul Banc d'épreuve de France et de l'unique classe d'armurerie nationale.

Des missions de recherche et de diffusion

atelier armurierAu cœur du projet scientifique et culturel du musée d’Art et d’Industrie, les programmes multimédia présents dans le parcours rendent accessibles à tout public le contexte de création et d’utilisation des pièces exposées.
La programmation muséographique a pour ambition de mettre en valeur les collections d’armes locales mais aussi d’origine internationale.

La mise en espace et les multimédias qui jalonnent le parcours permettent de confronter savoir-faire artisanaux et manufacturiers : armes civiles et armes militaires, techniques et organisation du travail, contraintes économiques et mentalités.

L’histoire de l’armement déroulée au fil des salles soutient un projet culturel plus vaste concernant le grand public : donner les fondamentaux de l’histoire des évolutions et révolutions qui ont porté l’industrie métallurgique, ceci au plan national.

Chaque unité de présentation peut être développée par une exposition temporaire que ce soit  au sujet de la répétition avec l’exposition Winchester, de la création de la Manufacture Impériale et de la conception du fusil Chassepot, ou encore de l'épopée de l'entreprise Manufrance.

Au-delà de l’image et sans doute de l’imagerie de l’artisanat armurier toujours en cours, on perçoit ici que le savoir-faire de l’arme est aussi le savoir-concevoir et le savoir-organiser la production. On comprend que l'ouvrier fraiseur, tourneur, outilleur mérite aussi hommage, comme l’artisan dialoguant avec son chef d’œuvre dans le secret de l’atelier. C’est de la réunion de ces deux branches de compétences que sont issues les grandes manufactures privées édifiées aux alentours des années 1880 (Manufrance, Darne, Verney-Carron).

 

Parcours du musée

Découvrez les trois parcours :