Le trésor de rubans du musée sort de ses réserves et s’offre à profusion dans cette exposition...
Des costumes raillés par Molière dans les Précieuses Ridicules à aujourd’hui, le ruban fait partie intégrante de la création de mode. Cet accessoire soyeux règne sur le costume féminin et s’exprime à profusion dans les créations chapelières de modistes renommées comme Elsa Schiaparelli, Nina Ricci, Lucie Grégoire ou Marie Mercier. On le retrouve dans la chaussure (Robert Clergerie, Charles Jourdan, Roger Vivier) et comme signature dans la parfumerie. Chanel, Dior, Olivier Lapidus, Lanvin ou Yves Saint Laurent ont utilisé cet accessoire en l’adaptant aux codes vestimentaires de leurs maisons. Chez les couturiers, Eymeric François, Maurizio Galante, Martin Margiela et Franck Sorbier, le ruban édifie à lui seul la structure du vêtement. Les costumes folkloriques de l’arlésienne, de l’alsacienne ou de la savoisienne conservent le charme des rubans fleuris émaillant cette exposition toute en couleurs.
Organisée en fabrique dispersée, à l’instar de sa cousine la soierie lyonnaise, la rubanerie étend son territoire des monts du Velay aux monts du Lyonnais et bien sûr en Forez. Table de géolocalisation, outils multimédias, photographies, tableaux, gravures vous feront revivre l’effervescence d’un riche milieu professionnel voué au service de la mode.
À l’occasion de cette exposition, le musée du Chapeau de Chazelles-sur-Lyon s’associe au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne pour proposer leur concours international de créations de chapeaux auprès des modistes sur le thème du ruban. Plus de 100 participants répartis sur 4 continents sous le parrainage de Stephen Jones relèvent le défi pour une exposition de mai à octobre.
Les maisons-ateliers des ouvriers-tisseurs animent de leurs hautes fenêtres les collines de la ville et campagne alentours. Ce patrimoine bâti parfaitement original est saisi par l’oeil du photographe Jean-Claude Martinez. Son exposition itinérante nous fait voyager de l’usage historique des fabriques à la rénovation brillante proposée par de nouveaux occupants. Cette exposition sera visible dès le 21 mai au musée.